vendredi 15 mai 2015

Chrysis



Quatrième de couverture : Paris, 1925, Gabrielle "Chrysis" Jungbluth, âgée de 18 ans, entre à l'atelier de peinture des élèves femmes de l'Ecole des beaux - arts pour travailler sous la direction de Jacques Ferdinand Humbert, qui fut le professeur de Georges Braque. Exigeant, colérique, cet octogénaire, qui règne depuis un quart de siècle sur la seule école de peinture ouverte aux femmes, va vite réaliser que Chrysis n'est pas une élève ordinaire. Précoce, ardente et véritablement talentueuse, cet esprit libre et rebelle bouscule son milieu social et un monde de l'art où les hommes ont tous les privilèges. Elle va bientôt se perdre dans des plaisirs désinvoltes et devenir l'une des figures de la vie nocturne et émancipée du Montparnasse des Années folles. C'est là qu'elle va rencontrer Bogey Lambert, cow - boy américain sorti de la Légion étrangère, et vivre un amour fou.

Le roman commence dans le Colorado où l'on fait connaissance avec Bogart Lambert. A peine sorti de l'adolescence, Bogey, comme on l'appelle, décide de rejoindre la France pour y intégrer la Légion étrangère afin de combattre aux côtés des Alliés. Avec Crazy Horse, son cheval, il part donc vers un terrible voyage.
De son côté, Gabrielle mène une vie paisible auprès de ses parents. Elle dessine aux côtés de son père qui peint les paysages alentour, avant qu'il ne parte lui aussi à la guerre...
La guerre terminée et le colonel revenu, il lui raconte la belle histoire de guerre que sa fille veut entendre : celle d'un courrier cow - boy et de son cheval.

J'ai beaucoup aimé ces pages où l'on découvre les personnages principaux de ce roman. Bogey est un jeune homme charmant, que l'on aime tout de suite. Il est courageux et déterminé, on le suit avec passion galoper vers sa destinée.
Gabrielle est une jeune fille délicieuse, pleine de vie et d'énergie et qu'on envie. Elle a tout pour elle: des parents aimants, une jolie maison et une passion, l'art.

C'est ainsi que Gabrielle intègre l'Ecole des beaux - arts dont l'atelier des femmes est dirigé par un vieil homme réputé pour sa dureté. Gabrielle n'a pas froid aux yeux et tout en apprenant les techniques liées à la peinture, elle cherche son propre style, quitte à s'éloigner des convenances de l'époque. Pour faire vivre sa peinture, elle cherche à vivre elle - même. Vivre des expériences inconnues jusque là et d'où jaillira la véritable "Chrysis", deux femmes en une seule.
De son côté, Bogey arrive à Montparnasse après cinq ans vécus hors de la France. C'est là qu'il rencontrera Chrysis, la femme de sa vie...

Bogey est toujours ce charmant jeune homme, gentleman, plus mature mais aussi plus grave et aux sentiments enfouis en lui. Je garde de lui l'image d'un homme presque parfait, peut - être trop beau pour être vrai.
On découvre la face cachée de Gabrielle, bien au - delà des convenances exigées par son milieu : sa fougue, sa soif de liberté, une impudeur mais sans vulgarité.
On s'attache énormément à ce couple, en vivent leur passion. Il s'en dégage une intense sincérité, un charme absolu.
J'ai beaucoup aimé me plonger dans ce quartier des artistes, j'aurai bien aimé y être aussi. Un lieu plein de vie et de gaieté...peut - être suis - je aussi naïve que Gabrielle à un moment donné?

Chrysis a réellement existé, l'auteur a fait de nombreuses recherches sur cette artiste. Mais ce n'est pas une biographie, c'est une histoire romancée. Et une bien jolie histoire ! Même la raison de l'écriture de ce roman, que je vous laisse découvrir dans le préambule, est une bien "jolie" raison.

Ma note : 4/5 mais tout proche du coup de coeur!


mercredi 13 mai 2015

Toutes les barques s'appellent Emma



Quatrième de couverture : "Seuls les livres sauveront les hommes des tourments causé par les femmes!".
Tel est le crédo de Stève, un libraire qui tente d'échapper à sa compagne. Il trouve refuge à la Chandelle Verte, une petite librairie en perdition dirigée par un certain Jean Achab, dit le Cap'taine. Là, protégé par les livres, il se sent en sécurité. Mais le danger peut venir de l'intérieur : il a baissé sa garde et tombe sous le charme de Sophie (qui veut qu'on l'appelle Emma, à cause de Flaubert), une jeune stagiaire homosexuelle. La voilà bientôt enceinte et le libraire au seuil de neuf mois chaotiques.
A la fois fable et farce, ce roman oscille sans cesse entre légèreté et gravité. Il est surtout une formidable déclaration d'amour à la littérature. 


Stève sort d'une histoire d'amour passionnelle et compliquée et trouve un travail de libraire ou d'"épicier culturel". Il se jette à corps perdu dans son métier et plus particulièrement dans les livres car les livres ne font pas de mal, ils ne déçoivent pas et l'amour des livres est le seul qui dure pour toujours. Là - bas, il rencontre Emma et entame une fois de plus une relation instable et pour ainsi dire peu conventionnelle.

Ce que j'aime chez Stève, c'est son amour des livres. Combien de fois ne me suis - je pas retrouvée dans ses états d'esprits, ses ressentis. Ce que je n'aime pas chez Stève : son incapacité à relever le défi de sa vie. Peut - être parce que je me sens trop proche de lui, moi qui n'ait jamais réalisé non plus les choses que je voulais? Finalement, il me ressemble assez même si c'est un homme. De même, et peut - être pour les mêmes raisons, je me suis lassée de voir sans cesse répéter que c'est un écrivain râté qu'on aura vite fait d'oublier. Oui, à force, on a compris et puis, c'est un peu déprimant non?

Je me suis demandée pourquoi il était avec Emma. Une drôle de fille : jeune et droguée, vive et inscouciante, intelligente et franche, fantaisiste et rêveuse... Ils ne vont pas du tout ensemble, ils sont très différents. D'ailleurs, elle se demande elle - même pourquoi... J'ai à la fois aimé et détesté ce personnage.

Enfin, c'est un recueil de références en littérature. Et franchement, mis à part quelques noms, je ne connaissais rien. C'était donc des passages que je lisais comme si je lisais du russe... Et faut dire qu'il y en a beaucoup quand même! De vraies références, mais aussi des fausses... Des noms tellement invraisemblables que j'ai été obligée d'aller chercher sur le net pour m'apercevoir que certains existaient réellement. Pour le prix Cornichon, c'est une autre histoire...

Beaucoup de subtilités (pas toujours assimilées), beaucoup d'humour et beaucoup d'amour (des livres).

Ma note : pas simple de mettre cette note. Mes sentiments sont mitigés... J'ai adoré tout ce qui touchait à la passion des livres mais j'ai été déstabilisée par les nombreuses références que je n'avais pas. Je mets 3/5 ou peut - être 3+. 

mardi 12 mai 2015

Profanation



Quatrième de couverture : Sur le bureau de l'inspecteur Carl Morck, chef du département V, le dossier d'un double meurtre commis en 1987 et impliquant une bande de fils de famille, innocentée par les aveux "spontanés" d'un des leurs. Morck s'aperçoit que l'affaire a été hâtivement bouclée et décide de reprendre l'enquête. 
Cercles fermés des milieux d'affaires, corruption au plus haut niveau, secrets nauséabonds de la grande bourgeoisie...Adler - Olsen mêle suspense implacable et regard acerbe sur son pays. 

Dans les premières pages, on découvre Kimmie, une femme qui vit dans la rue. Puis Ditlev, un homme riche et agressif qui, apparemment, connaît Kimmie. Et enfin, Carl Mocke, qui voit sur son bureau un dossier arrivé là comme par magie...un dossier relatant une vieille affaire classée.
Ces premières pages ne m'ont pas permises de rentrer dans l'histoire. Pourtant, j'aime pouvoir être happée par une intrigue dès le début. Ce n'est qu'après la présentation de tous les protagonistes que j'ai pu lire ce polar avec plus d'intérêt.

J'ai rencontré une principale difficulté : les noms de rue et de lieux imprononçables danois ! Je butais à chaque fois dessus si bien que j'ai fini par les survoler. Malheureusement, à moins de changer le roman de pays et l'auteur, d'origine, on n'y peut pas grand chose.

Ensuite, les personnages : on sait d'emblée qui sont les "méchants", ce qui est plutôt assez original. Le but n'était donc pas de savoir qui était coupable mais plutôt comment. Tout de suite, je les ai détesté. D'habitude, dans les polars, on connaît les crimes sans savoir qui les a commis. On ne les aime jamais trop ces gens - là mais tant qu'on ne sait pas qui ils sont, on a personne à détester. En revanche, ici, les personnages ont un nom, un visage dès le début. On connaît leur mode de vie et leur façon d'être et d'agir. Ils sont antipathiques et révoltants. J'ai eu un sentiment désagréable de dégoût à chaque fois que je lisais un chapitre les concernant.
Le personnage de Kimmie laisse un sentiment ambivalent. Une jeune femme blessée par la vie qui nous inspire de la compassion et à qui on s'attache mais qui porte tellement de violence en elle qu'on ne peut pas tout à fait l'aimer non plus. Et pourtant... Je crois que c'est mon personnage préféré dans ce thriller : une âme torturée, psychologiquement instable, incapable d'aimer malgré l'amour qu'elle porte en elle...
Enfin, les "flics". Carl Mocke est l'archétype de l'inspecteur de police que l'on voit dans les thrillers. Celui qui ne va rien lâcher quitte à se mettre à dos ses supérieurs ; qui va être mis à pied mais qui va continuer son enquête quand même ; qui va travailler d'arrache - pied jusqu'à avoir des cernes sous les yeux. Un profil "bateau" que j'ai moyennement apprécié même s'il est sympathique. Tout comme son subordonné, Assad, un type assez drôle tout en étant compétent.

Comme je le disais, l'intrigue est assez originale puisqu'on reconstitue les crimes "à l'envers", les coupables étant connus. Au fil des pages, on remonte dans le passé et on reconstitue le fil des évènements.
Je ne dirais pas qu'il ne mérite pas d'être lu mais en ce qui me concerne, il ne m'a pas fait "vibrer".

Ma note : 3/5


Ce roman participe au challenge 1 pavé par mois (572 pages). 
C'est donc mon deuxième pavé ce mois - ci. 





lundi 11 mai 2015

Miss Peregrine et les enfants particuliers


Jacob Portman, 16 ans, écoute depuis son enfance les récits fabuleux de son grand - père. Ce dernier, un juif polonais, a passé une partie de sa vie sur une minuscule île du pays de Galles, où ses parents l'avaient envoyé pour le protéger de la menace nazie. Le jeune Abe Portman y a été recueilli par Miss Peregrine Faucon, la directrice d'un orphelinat pour enfants "particuliers". Selon ses dires, Abe y côtoyait une ribambelle d'enfants doués de capacités surnaturelles, censées les protéger des "Monstres". 
Un soir, Jacob trouve son grand - père mortellement blessé par une créature qui s'enfuit sous ses yeux. Bouleversé, Jacob part en quête de vérité sur l'île si chère à son grand - père. En découvrant le pensionnat en ruines, il n'a plus aucun doute : les enfants particuliers ont réellement existé. Mais étaient - ils dangereux? Pourquoi vivaient - ils ainsi reclus, cachés de tous? Et s'ils étaient toujours en vie, aussi étrange que cela paraisse...

J'avais repéré ce roman pour jeunes adultes sur la blogo il y a déjà un moment, si bien que je ne me rappelais même plus du pitch quand je l'ai emprunté. Ceci dit, je n'ai pas été déçue.

Dans les premières pages, on fait la connaissance de Jacob, un ado assez solitaire mais très proche de son grand - père. Depuis qu'il est petit, ce dernier raconte des histoires à Jacob, des histoires qu'il a lui - même vécu quand il était plus jeune, mais qui paraissent complètement irréelles. Jacob se demande si finalement toutes ces histoires ne sont pas que des histoires justement et il finit par ne plus y croire. Jusqu'au jour où son grand - père meurt et qu'il aperçoit, dans le noir, un horrible monstre. Est - ce son imagination? Et que voulait lui dire son grand - père, juste avant de mourir?
Il faut qu'il en ait le coeur net : Jacob décide d'aller là où son grand - père a vécu, là où se sont passées ces fameuses histoires à dormir debout. Que va - t - il découvrir?

Je pensais que ce genre de lecture n'était pas pour moi. J'avais tort! Ce roman est tout simplement addictif, je ne voulais plus le lâcher tellement il est prenant.
Je "courais" à perdre à haleine en tournant les pages tout comme Jacob, poursuivant une jeune fille dans les marécages. Je rentrais dans la maison en ruines avec lui, en faisant bien attention et en retenant mon souffle. J'ai regardé, émerveillée, les enfants vivre dans leur jardin fleuri. J'ai eu des dilemmes (je viens d'apprendre que "dilemne" était une erreur orthographique) à résoudre et des mensonges à proférer. Vous l'avez compris, on suit Jacob, on est Jacob, on vit Jacob...

C'est une histoire merveilleusement racontée, mystérieuse et envoûtante ; des personnages extrêmement attachants que l'on voudrait protéger ; une atmosphère tantôt lugubre, pesante et lourde, tantôt joyeuse et pleine de vie. Les sentiments ne sont pas épargnés : la solitude, l'amour, l'amitié, la peur, le deuil...

Je crois que ce roman m'a plu car le fantastique n'est pas tant présent que cela. Disons que ce qui est sensé être du fantastique finalement ne l'est même plus vraiment car on y croit. Bon, mis à part les monstres bien entendu, moi j'ai bien aimé croire à l'existence de ces enfants. C'est un roman classé fantastique mais qui ne va pas dans le fantaisiste, il s'approche au plus près du réel.

J'ai déjà le tome 2 dans ma PAL !

Ma note : 5/5


Roman coup de coeur ! 

Ce roman participe au Challenge 1 pavé par moi chez Bianca.






dimanche 10 mai 2015

7 jours et des merveilles #50

Ma semaine en mots en images pour Madame Parle.

J'appréhende souvent les semaines comme celles - ci où je suis seule avec les filles l'après - midi et en soirée. Pourquoi? Peur de devoir râler, gronder, crier...
Mais A. a été très sage et c'est tout de suite plus agréable. Surtout qu'on n'a pas pu beaucoup sortir à cause du temps. A priori, le beau temps arrive, espérons! 

En plus, elle a plutôt bien mangé cette semaine et a goûté d'elle - même.
On a testé : 
- le gratin de poisson avec des carottes Vichy (je n'ai pas le lien) et elle a tout mangé, c'est un exploit. 
- le clafoutis au thon : elle a laissé les morceaux de tomate de côté...
gratin de chou - fleur, béchamel au curry auquel j'ai rajouté des morceaux de filet de poulet. 

Je crois qu'en fait, elle aime les plats épicés et/ou goûteux. Mais je commence à être à court de recettes...
En ce moment, c'est mon principal sujet de préoccupation : trouver des recettes avec des légumes!

Sinon, j'ai pas mal rattrapé mon retard sur mes billets lecture et je me prépare pour le mois de Juin pour le mois anglais.
J'ai présenté deux romans : 
et deux bandes - dessinées : 

Petite M continue son petit bout de chemin et à essayer de mettre sa main entière dans sa bouche...et toujours fan de sa grande soeur!

A. nous fait beaucoup rire et a quelques problèmes de conjugaison: 
-"J'ai chaud!"
- "Ben mets toi à poil"
- "Mais j'ai pas de poils".

- "Quand j'étais petite, moi aussi je boyais du lait".

Je vous souhaite une belle semaine, je vous laisse avec les photos de la semaine!


Un bout de bébé...


Oh, ma grande soeur! 


Rigoler avec maman


On a goûté la pâte à tartiner Banania et c'est bon! 


Un selfie de filles ! 


Une photo étrange...


J'ai tricotiné! 


Encore une photo de soeurs! 


jeudi 7 mai 2015

Mauvais genre ( Challenge )


Quatrième de couverture : Paul et Louise s'aiment, Paul et Louise se marient, mais la Première Guerre mondiale éclate et les sépare. Paul, qui veut à tout prix échapper à l'enfer des tranchées, devient déserteur et retrouve Louise à Paris. Il est sain et sauf, mais condamné à rester caché dans une chambre d'hôtel. Pour mettre fin à sa clandestinité, Paul imagine alors une solution : changer d'identité. Désormais, il se fera appeler...Suzanne. Entre confusion des genres et traumatismes de guerre, le couple va alors connaître un destin hors norme.
Inspiré de faits réels, Mauvais Genre est l'étonnante histoire de Louise et de son mari travesti qui se sont aimés et déchirés dans le Paris des Années folles. 

Je continue mon immersion dans la bande - dessinée et le roman graphique mais cette fois, pour adultes avec l'histoire de Paul et Louise, un couple victime de la Grande Guerre.

Paul déserte l'horreur de la guerre et va retrouver sa femme Louise. N'en pouvant plus de rester enfermé dans une chambre d'hôtel, il lui vient l'idée de se "déguiser" en femme. Ainsi relooké, il peut enfin sortir et même trouver du travail.
Paul, devenu Suzanne, va finalement s'habituer jusqu'à se plaire dans cette nouvelle vie. Il va se faire aimer voire idolâtrer par les autres femmes, tout en s'éloignant peu à peu de la sienne. Ainsi vêtu, il va se découvrir également un potentiel sensuel et sexuel très fort qui va l'emmener dans des contrées obscures et des expériences nouvelles. Une vie bien loin de ce qu'il pouvait imaginer lorsqu'il avait épousé Louise, pour le meilleur et pour le pire.
Louise, quant à elle, soutient son mari depuis le début et s'accroche à ce qui peut encore exister entre eux, tentant de se rapprocher de lui au fur et à mesure qu'il s'éloigne. Mais Louise ne peut lutter contre les démons qui pourchassent Paul depuis la guerre...
L'amour est - il plus fort que tout? L'amour est - il plus fort que la guerre? La guerre a changé les hommes, ils portent en eux des sentiments et des peurs que nous ne pouvons comprendre.

Je n'ai pas beaucoup aimé les illustrations mais force est d'admettre qu'il étaient en extrême concordance avec l'histoire. Une dominante de noir et de rouge et très peu, voire presque pas de couleurs. Le rouge que l'on peut associer au sang et à la colère ainsi qu'à la passion et à la sexualité, autant de thèmes présents dans ce roman graphique. Il est sombre et ce n'est pas léger qu'on sort de cette lecture.
Les traits des personnages sont parfaitement dessinés en fonction des sentiments qu'ils expriment, ils sont même parfois exagérés.

France 2 a rencontré Chloé Cruchaudet et je transmets ici les mots que j'ai retenus : Elle a choisi, pour ce travail, la technique du fusain qui reflète l'atmosphère sombre de Paris de l'entre - deux guerres. Elle ne choisit pas le dessin le plus beau mais celui qui est le plus expressif, qui a le plus de mouvement. 

Je ne regrette pas cette lecture malgré l'obscurité quasi permanente dans laquelle elle m'a plongée.

Ma note : 3/5 (pour les dessins qui n'étaient pas à mon goût)




mercredi 6 mai 2015

Monsieur est mort



Quatrième de couverture : A la mort de son père, Vincent quitte l'Inde où il vit depuis quinze ans pour revenir à Paris. Telle une bombe à retardement, cette disparition fait resurgir du passé des traumatismes enfouis. 
Ce retour sera - t - il le déclencheur pour que se brisent enfin les tabous, que soient dévoilés les secrets et les non - dits familiaux? 
Un roman sur la culpabilité, le pardon et le pouvoir de destruction du silence. 

Vincent arrive à reculons à Paris. Il n'a aucune envie d'être là. S'il revient, après une absence de quinze ans, ce n'est pas parce qu'il souhaite assister aux obsèques de son père mais parce qu'il a senti, au téléphone, combien sa mère avait besoin de sa présence. 

Nous suivons donc Vincent dans ses déambulations dans les rues parisiennes, dans ses réflexions et dans ses souvenirs. Un rien, dans cette ville, lui rappelle un souvenir d'enfance, heureux ou malheureux : la carte des desserts au restaurant et la tarte aux fraises préférée de son père ; le banc au fond de la cour et les mots gravés par son frère ; la devanture d'un salon de thé et sa première overdose, etc...

Vincent vient de la haute société. Son père, héritier d'une immense fortune, n'a jamais travaillé. Les enfants n'ont manqué de rien et avaient un montant d'argent de poche qu'on aimerait bien avoir pour salaire! Ils n'ont manqué de rien...sauf de leurs parents. 
Vincent décrit longuement les relations qu'il entretenait avec sa mère, son désir de tendresse, ses multiples efforts pour tenter d'attirer son attention, son besoin d'amour... Maintenant, ce sont des sentiments contradictoires qu'il éprouve pour elle.
Vincent a trois frères dont un pour qui il éprouve un amour et une admiration sans limites, Gabriel. Mais Gabriel n'est plus là. Jusqu'au bout, on se demande ce qui lui est arrivé malgré de fortes présomptions.

La force de ce roman, ce sont les sentiments qu'il contient et qu'il implique. Ouvrir ce roman, c'est faire la place aux émotions. On verrait presque les mots en sortir, des larmes en surgir et des petites bulles de souvenirs voler.
Vincent est parti pour ne plus rien éprouver mais revenir sur les lieux de son enfance et des drames qui y ont eu lieu vont raviver de fortes émotions. Nous plongeons avec lui dans ses souvenirs, tentant de comprendre ce qui l'a poussé à s'en aller. Des secrets, des mots jamais prononcés ont porté préjudice à cette famille. Le cliché "L'argent ne fait pas le bonheur" n'a jamais été aussi bien décrit.

Il ressort tellement de nostalgie, de mélancolie et de tristesse dans ce roman qu'on pourrait tomber dans la déprime. Malgré tout, la plume de Karine Silla est belle et on la suit sans presque s'arrêter.

Ma note : 4/5

Bye Bye

Bonjour à tous et à toutes! Et Bonne année 2019! Si vous souhaitez continuer à suivre mes lectures, je vous donne le lien de mon nouveau...