jeudi 23 juin 2016

Au bonheur des Dames

Catégorie 30 du Défi Lecture 2016 : Un classique connu



Denise quitte sa Normandie natale pour Paris avec ses deux jeunes frères. Leurs parents étant décédés, elle décide d'aller chez son oncle Baudu, drapier, mais celui- ci, au lieu d'être joyeux, est plutôt surpris de les voir débarquer. Il leur offre néanmoins l'hospitalité pour le moment mais Denise doit trouver un travail. 
Elle voue une admiration sans précédent pour le grand magasin situé en face de chez son oncle, le "Bonheur des Dames". Les couleurs, les lumières, les tissus, ce magasin illumine la rue grisâtre parisienne. Malgré sa timidité, elle va s'y présenter comme vendeuse alors qu'il est le concurrent direct de la boutique de son oncle. 

Cela se passe mal pour Denise au magasin, les filles de la confection la voient d'un mauvais oeil, elles se moquent. Denise a du mal à joindre les deux bouts, son frère lui réclamant de l'argent sans cesse alors qu'il faut payer en plus la pension du plus jeune. Elle finit par être licenciée sur un malentendu et se retrouve dans une petite chambre humide chez un commerçant du coin. Elle trouve un nouveau travail chez un ancien du "Bonheur" mais pas pour longtemps, il commence à faire faillite comme toutes les autres petites boutiques. 
De son côté, le "Bonheur" ne cesse de s'agrandir, multipliant les rayons, faisant usage de la publicité, les clientes se bousculent. 
Les Baudu se meurent dans leur boutique...

J'ai dévoré ce roman de Zola, je ne m'y attendais pas. J'ai été embarquée dans la foule du "Bonheur des Dames" comme autant de clientes avec leur frénésie d'achats. Je me suis perdue dans les rayons tout comme dans les noms des tissus et des étoffes, mon vocabulaire de couturière étant assez limité. Le début des grands magasins, qui m'a fait pensé aux Galeries Lafayette à cause de son ampleur, qui fait tellement de tort aux petites boutiques alentour, ces jolies boutiques qui ferment peu à peu face à ce géant du commerce. Un grand magasin qui fait rêver, joliment décoré, éblouissant de couleurs et de lumière. Face à lui, les petites boutiques semblent ternes, sombres et vides. Les clientes les désertent tandis qu'elles se bousculent au "Bonheur", un peu comme aujourd'hui pendant les soldes.

Parmi cette foule, il y a Denise. Elle aussi semble terne au début, éteinte. Sa vie est triste et sans éclat. Peu à peu, elle va gagner sa place dans le monde et entrer enfin dans la lumière.

Le Bonheur des Dames, c'est le déclin des petites boutiques, c'est jouer avec les femmes, avec leur vanité. Le directeur, Mr Mouret, a bien su comment les appâter et comment les fidéliser, comment leur donner envie de choses dont elles n'ont pas besoin. Il a su créer leurs besoins. Les femmes sont donc ainsi faites? Aussi naïves? Aussi influençables?
C'est en fait la présente société de consommation : se créer des besoins. Acheter ce qu'a son voisin car ça a l'air vraiment indispensable, en pensant faire des bonnes affaires...

J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman, ce qui m'encourage à me plonger dans un autre roman de Zola une prochaine fois.

Ma note : 4,5/5, presque un coup de coeur. 

Lu dans le cadre du challenge 1 pavé par mois (504 pages)



Et du Challenge Les 100 livres à avoir lu



4 commentaires:

  1. Je l'ai lu il y a des années et j'avais adoré ! Ca me donne envie de me remettre à d'autres livres des Rougon-Macquart...

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    1. Oui, c'est vrai mais pour moi ça attendra encore un peu, trop de livres en attente ^^

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  2. J 'ai beaucoup aimé ce roman également; je trouve que Denise est attachante et on désire la protéger durant tout le roman

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    1. Oui et j'aime bien aussi sa détermination et sa façon de ne pas se laisser faire.

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